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Là ou Jean-Luc Jehan excelle vraiment dans ce repli de l'espace, c'est dans un rapport constant d'aller-retour entre la terre et le cosmos, par le jeu des analogies: "ce qui est en haut est comme ce qui est en bas", pourrait- on dire en détournant une phrase célèbre de la Table d'Emeraude. Il y a plusieurs millions d'années, la vie serait arrivée sur terre depuis l'espace, sans doute par le biais de météorites. Puis, à plusieurs reprises dans l'histoire de la planète, des astéroïdes sont venus la frapper, amenant cette fois-ci la mort ( l'hypothèse de la disparition des dinosaures à la suite de la collision avec un corps céleste est toujours d'actualité ). Jean-Luc Jehan semble inverser le mouvement. Avec ses dessins, il choisit d'envoyer dans l'espace, non pas des pierres, mais des coraux, qui sont, à l'origine, de la matière vivante. Il retourne à l'envoyeur cette vie que les météorites ont amenée puis reprise, et les coraux, ici, ressemblent à s'y méprendre à des astéroïdes (pour compliquer l'affaire, certains prennent un aspect mécanique qui évoque indiscutablement les machines de Jehan) . Voilà donc ou se situe la poésie de l'artiste, dans cette sorte de continuité, de logique qui saute par analogie d'un objet à l'autre en une sorte de " fondu enchaîné".
Extrait du catalogue "Replier l'espace", Musée d'Art Moderne de Collioure, Richard Leydier, rédacteur à ArtPress.