Le “Codex des illuminations“ est une boîte, un coffret, un coffret-boîte-sculpture réalisé de 2005 à 2007.
2 Aux confins des commencements, le récit des figures.
3 (Magnifiquement),dans le déploiement des jadis,
5 Hors du temps, en dehors du temps, au dehors du temps,
6 Terre de tête, tête de terre, terre d’éther.
7 Ici, là,
8 L’advenu d’un précipité,(fracas),
9 Configuration du scintillement, d’avant les oracles de la mesure.
10 Du grain des matières noires, fissibles aux grains devenus lumière, corps transparaissant,
11 Prélude d’une avant scène primitive.
12 Lune sans jamais l’autre,
13 Caresse d’un contre-jour affleurant au dialogue,
14 Là ou l’astre s’ajourne de son séjour,
15 Gaïa vogue dans une veille,
16 A des années de lumière, suspendue à l’invisible de ses fils.
18 Dans l’épaisseur de la matière sensible, l’éclat d’une blessure ;
19 Du sexe des terres tel qu’il ne se montre pas,
20 Au-dedans du ventre infini de l’espace qui les enveloppe, les observants s’observent.
21 Solitudes spatiales,
22 L’œil de l’indicible scintille,
23 De celui, de celles et ceux, disparus, suspendus à leur écrin de silence.
24 Derrière le visible, il n’y a plus à voir.
25 Luminescence, lumineuse naissance,
26 Lumineuse essence des choses, avant quelles ne se nomment,
27 Dans l’oblique du déjà là et du il y a.
30 Gaïa droite,
31 Etant donné de l’espace, choses disposées, choses déposées,
32 L’éternité des sommeils s’épouse du rêve des éveillés.
33 Battements.
34 Hestia se déploie,
35 La chevelure de Bérénice, advenue, miroite de lueurs surgies de nulle part.
36 D’un fond d’œil,
37 L’éclipse du visible,
38 Figure angulaire de l’ange.
39 Le filament de l’étrange illumine,(au ralenti), le lent passage
40 D’un ici, muet, absorbant
41 L’osmose de ce qui s’éteint.
42 A la surface des glaciations enfouies,
43 Des métastases exhibent un visible mis à nu,
44 Des amas gazeux bruissent en fonds d’écho,
45 D’un trou noir, la terre ferme.
46 Désordre des centres, magnétisme des excentriques,
47 Jupiter se noircit et gronde.
48 Les constellations font éclore la parabole
49 D’un spectacle de ronde.
50 Jusqu’à épuisement, les étoiles filent
51 L’effacement, pur.
52 L’ombre des perpendiculaires sphériques échoit.
53 Les règles de la gravitation se détournent de leur centre de gravité,
54 Des substances encéphaliques accueillent le tourbillon,
55 Jusqu’au séisme de la forme.
56 Des vents solaires disperses neiges et poussières,
57 L’impénétrant œil de verre dans son insondable circularité, achève la coma.
58 L’atteinte portée au nerf optique dissout le temps déroulé,
59 L’équidistance des trois globes aimante l’antre de l’autre miroir,
60 Cesse la vue.
61 Globe oculaire et globe astral se figent en un seul seuil,
63 D’une constellation aux regards absentés de leurs masques,
64 Eclot l’autre matière, l’autre sphère, l’autre distance
65 Et autres dédales arrimés à l’équilibre des sommeils.
66 Un anneau d’or serti d’une terre incandescente ferme l’ellipse
67 D’une hypnose, mirage immergé au-dedans d’un dedans,
68 Là où siège la lie d’un marécage flottant, dépourvu de contours,
69 Un œil de cyclone, un œil de cyclope organise le chaos.
70 Cassiopée se montre sans se faire voir,
71 Cassiopée, paupières refermées, songe,
72 Cassiopée se retire dans un silence cristallin et lacrymal.
73 Un nuage, pupille dilatée, plisse l’espace d’un monochrome,
74 Cet infini nulle part.
75 Les méandres d’un voyage de la parole immobile,
76 A l’heure fixe d’un désormais,
77 L’acheminement vers l’infigurable brûlure de la lune,
78 Sonnent le signe de l’impensable genèse.
79 Biface luisante de la mélancolie, inépuisée,
80 Annonciation nue,
81 D’un après moi, le sommeil.
82 Ligne blanche, ligne de vie, entre deux visages, entre deux terres, entre deux rives, entre deux…
83 Figure en coupe d’une traversée constituée,
84 D’où affleure, en fonds de creux, le feuilletage d’une mémoire interdite.
85 L’île aux absences enflamme le jet d’une météore,
86 Le noir spatial s’assombrit de cendres fragiles et parfumées,
87 Désastre d’un craquement de bois ossifié.
88 Des fumées forment leurs volutes dans un silence ordonné,
89 La nuit des temps tait les incantations sourdes,
90 Des poudroiements stellaires inondent de leurs radiations,
91 L’exposition d’un corps devenu solaire.
92 La voix, lactée, retirée du centre de son orifice,
93 Des quantiques entonnent l’élévation,
94 Des chairs asséchées creusent la cavité des blancheurs astrales,
95 Le tissu des vaisseaux s’étiole dans l’encre(maléfique) du cosmos,
96 L’auréole des lambeaux dessine la figure sainte d’une pierre cerclant l’éternité d’un avoir été.
98 Dans l’achèvement des feux,
99 Dédicace d’un poème de l’immense.
Jean-luc Jehan
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